Sous-traitance industrielle : Qu'est-ce qu'un alliage intermétallique ?

Sous-traitance industrielle : Qu’est-ce qu’un alliage intermétallique ?

28 janvier 2020
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Les alliages intermétalliques se distinguent des alliages classiques par le caractère ordonné de leurs atomes dans la maille cristalline et leur caractère défini, avec des proportions précises en solvant et en soluté. Par exemple, un alliage FeAl est un alliage ordonné de fer et d’aluminium. Parmi les milliers de nuances disponibles, la famille des aluminiures intéresse tout particulièrement les industries pour ses propriétés permettant des applications très variées.

La famille des aluminiures 

Aujourd’hui, avec 10 000 composés binaires et 500 000 composés ternaires, les nuances d’alliages intermétalliques se conjuguent par milliers. Cependant, la famille des aluminiures attire l’attention des industriels : aluminiures de fer (FeAl…), de nickel (NiAl…) et de titane (TiAl…).

En effet, elle dispose déjà des propriétés de tous les intermétalliques – à savoir, une grande dureté combinée à une certaine fragilité, une température de fusion élevée et de bonnes propriétés mécaniques. Mais elle compte aussi celles de l’aluminium – à savoir, une bonne tenue à l’oxydation et à la corrosion et une faible densité.

alliage intermétallique

Les applications de ces alliages intermétalliques

Aujourd’hui, si l’alliage intermétallique TiAl est utilisé dans la sous-traitance aéronautique, notamment pour la nacelle moteur, il doit d’abord satisfaire des exigences de productivité, avant de pouvoir être déporté dans d’autres secteurs d’activité. 

Par contre, les intermétalliques à base de fer et d’aluminium intéressent d’ores et déjà le monde de l’automobile, puisqu’ils permettent d’améliorer les performances des moteurs, tout en proposant des pièces plus économiques.

Les freins à leur développement

La mise en œuvre des alliages intermétalliques reste encore très délicate : comme elle nécessite des procédés industriels coûteux, elle reste marginale et ne peut pas encore s’étendre au-delà de certains secteurs hauts de gamme. Mais les intermétalliques subissent aussi un autre frein à leur industrialisation : leur fragilité (induisant une faible ténacité et une faible ductilité), leur in-usinabilité et leurs (mauvaises) propriétés mécaniques à froid. 

Cependant, avec une production plus abordable, ils représenteront des concurrents sérieux à certains aciers et superalliages en sous-traitance industrielle.