Comme son nom le laisse supposer, la technique de soudage hybride associe deux procédés distincts : le soudage laser et le soudage à l’arc, combinant les avantages de chaque technique, tout en réduisant leurs inconvénients.
Qu’est-ce que le soudage hybride arc-laser ?
Appelé (Hybrid Laser Welding – HLW), le procédé très complexe de soudage hybride arc-laser est apparu à la fin des années 70, à l’Impérial Collège de Londres. Malgré ses avantages évidents, il fut rapidement délaissé, car il ne permettait pas une utilisation industrielle.
Ce n’est qu’avec le développement de la technique laser dans l’industrie que ce procédé, associant le soudage laser et le soudage à l’arc dans un même bain de fusion, est revenu sur le devant de la scène dans les milieux concernés.
En effet, le fruit de nombreuses études a mis en lumière le fait qu’au-delà de la simple association des deux procédés, il existait une réelle interaction entre le laser (de tous types, CO2, Nd : YAG, lasers à fibre ou à disque) et l’arc (MIG /MAG, TIG, soudage au plasma) permettant de combiner les avantages de chacun, tout en effaçant les inconvénients.
Les avantages et les inconvénients de ce procédé
La technique du soudage par laser hybride présente de multiples avantages :
- Vitesse de soudage importante
- Meilleure pénétration en profondeur comme en largeur
- Augmentation des tolérances
- Rigidité d’assemblage supérieure
- Faible déformation
- Faible apport énergétique
Mais, un tel procédé présente tout de même quelques limites :
- Un réglage complexe des paramètres opératoires
- Un investissement en équipement important, dont le seuil de rentabilité ne serait atteint qu’à partir de 300 km de soudure par an sur de faibles épaisseurs (jusqu’à 6 mm). Par contre, l’opération peut se révéler très fructueuse, pour 22,5 km de soudure annuelle de forte épaisseur.
Extrêmement intéressante dans le monde de la construction navale, de l’automobile, du transport ou encore des pipelines et de la chaudronnerie, la technique de soudure hybride arc laser s’adapte aussi bien aux alliages légers qu’aux matériaux ferreux, sur de la tôlerie allant de la fine à la plus épaisse, pour la réalisation de tous types de joints « standards », traditionnellement effectués en soudage laser ou en soudage à l’arc.