Retour sur le décolletage industriel, un procédé d’usinage vieux de plus de 300 ans, encore utilisé aujourd’hui, dans de nombreux domaines d’activité.
Les origines du décolletage
Selon la définition du Petit Larousse, le décolletage est la « fabrication de pièces diverses (boulons, cuvettes, bouchons, axes, pièces de révolution, etc.), de faible diamètre, obtenues sur un tour parallèle, semi-automatique ou automatique, en les usinant directement les unes à la suite des autres dans une barre de métal. »
Initié en 1720 par Claude-Joseph Ballaloud, ce procédé d’usinage servait alors à la fabrication de petites pièces d’horlogerie. Transmis aux villageois paysans de la vallée de l’Arve, l’activité de décolletage industriel se développe rapidement dans la région.
A la fin du XIXème siècle, l’apparition de nouveaux secteurs industriels, oriente cette pratique vers d’autres marchés, tout en faisant évoluer la technique, grâce aux progrès technologiques.
Le décolletage et le développement de ses applications
Suite à la crise de l’horlogerie traditionnelle, à la fin du XIXème siècle, l’activité de décolletage industriel s’est portée vers de nouvelles industries naissantes : l’automobile et la téléphonie notamment.
Puis, la Grande Guerre l’oriente vers le secteur de l’armement. Mais c’est avec les 30 Glorieuses que l’activité de décolletage prend véritablement son envol, même si le premier choc pétrolier, en 1974, y mettra un coup d’arrêt brutal.
Heureusement, à la fin des années 1990, l’activité est relancée par son intervention dans le monde de l’électroménager, l’aéronautique, l’aérospatiale, la connectique, l’électronique, mais aussi le médical, le bâtiment, le monde du luxe, les travaux publics ou encore, l’industrie électrique et nucléaire.
De 1720 à aujourd’hui, la ville de Cluses reste le berceau du décolletage industriel, bénéficiant d’une réputation sans tache, mêlant qualité, innovation, belle technicité, réactivité, productivité et excellence.