État des lieux de la sous-traitance française en 2014, secteur par secteur

État des lieux de la sous-traitance française en 2014, secteur par secteur

24 décembre 2014
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Si la France figure toujours à la seconde place, sur le marché de la sous-traitance européenne, son activité ne représente plus que la moitié du chiffre d’affaires des Allemands, à savoir 66,63 milliards d’euros contre 125,89 outre-Rhin. Les chiffres sont sans appel : la plupart des secteurs d’activité sont stables ou à la baisse, voire avec des niveaux historiquement bas pour certains. Mais quelques embellies viennent redorer le paysage. Décryptage.

Les secteurs en souffrance

La chaudronnerie est omniprésente dans la vie quotidienne : les transports, les énergies, l’agroalimentaire, etc. Et pourtant, les principaux acteurs du marché sont dans une mauvaise passe : soutenus (encore) par l’export, ils restent malmenés par la concurrence espagnole et italienne. Autre secteur en berne : celui des moules, modèles, maquettes et outillages. Une activité qui devrait baisser de 3 % à 5 %, notamment à cause des fabricants chinois, qui trustent 90 % de la production des moules automobiles.

Visuel sous-traitance française

Les secteurs stables

Coincés entre les donneurs d’ordres et les fournisseurs de matières premières, l’activité des plasturgistes reste stable, mais avec une rentabilité de plus en plus limitée et cela, malgré la reconnaissance mondiale de leur travail. Le secteur du découpage, de l’emboutissage et de la tôlerie fine, se maintient, mais la fermeture de nombreuses entreprises inquiète : la perte de savoir-faire semble irrémédiable. La fabrication des pneumatiques et du caoutchouc industriel a, quant à elle, connu un léger rebond (+2%), bienvenu après 2 ans de baisse d’activité. A noter, également, une reprise dans le secteur des ressorts, au premier semestre 2014.

Les secteurs en croissance

Portés par le marché de l’automobile (mondial et européen), les secteurs des fixations, de la mécanique industrielle et du décolletage, se montrent plutôt optimistes pour l’avenir. Après une mauvaise année 2013, la forge connaît aussi une belle embellie, soutenue par les moteurs hybrides, électriques et par le ferroviaire. C’est le cas de la fonderie également, dont les perspectives sont orientées à la hausse. Enfin, pour la neuvième année consécutive, le secteur électronique demeure en croissance.