Des avions hybrides dans le ciel à partir de 2030, utopie ou réelle perspective ? Les industriels du secteur travaillent sur l’électrisation de leurs prototypes, afin de réduire l’empreinte carbone du secteur aéronautique. Si les ingénieurs se heurtent à plusieurs problématiques, ils ont déjà montré leurs capacités à dépasser certaines contraintes techniques pour mettre au point des avions plus verts.
L’industrie aéronautique, mauvaise élève en termes d’écologie ?
Si les concepteurs d’automobiles continuent d’avancer et de commercialiser des voitures électriques ou hybrides, l’aéronautique semble accuser un léger retard. Pourtant, on estime qu’elle est responsable d’un peu plus de 1 % des émissions de gaz à effet de serre en France.
Les professionnels du milieu sont conscients de cette problématique, et ils agissent : début 2020, une feuille de route nationale a été lancée pour faire émerger l’usage de matériaux composites dans l’aviation, afin de remplacer au maximum le kérosène fossile. Dans ce contexte, Air France affiche même un objectif particulièrement ambitieux, réduire de 50 % ses émissions de CO2 au passager/km d’ici 2030.
De plus, de multiple tests sont réalisés depuis 2010 pour commercialiser des avions plus verts, hybrides ou électriques. Seulement, les difficultés semblent plus importantes que dans l’automobile pour concrétiser les projets, notamment à cause du problème des batteries. Il faudrait qu’elles soient très lourdes pour dégager assez de puissance : pour un avion avec une masse au décollage de 80 tonnes, les batteries pèseraient à elles seules 170 tonnes… Impossible de décoller dans ce contexte !
L’hybridation, une clé pour rendre les avions plus verts
Ces problématiques de poids et de batteries laissent penser que, pour le moment, l’avion 100 % électrique reste une utopie. Cependant, le secteur de l’aéronautique travaille sur une autre perspective plus prometteuse, celle des moteurs hybrides.
Les industriels du secteur cherchent maintenant à développer une batterie haute densité énergétique, premier pas vers l’hybridation, voire l’électrisation à plus long terme.
Dans 10 ans, on estime que le développement des avions hybrides pourrait générer 10 % d’économies d’énergies.