L’acier zéro carbone représente-t-il l’avenir de la sidérurgie ?

L’acier zéro carbone représente-t-il l’avenir de la sidérurgie ?

26 octobre 2020
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Avec l’objectif zéro émission de carbone en 2050 fixé par Bruxelles, certaines industries comme celle de la sidérurgie ont des défis a relever. Souvent pointé du doigt, ce secteur représente à lui seul environ 7 % des rejets de dioxyde de carbone dans le monde. La production d’un acier zéro carbone, bien qu’elle soit possible, représente d’importants investissements pour lesquels les professionnels du milieu demandent des aides.

La sidérurgie, une industrie difficile à décarboner

CDP, organisation à but non lucratif faisant le décompte des émissions de gaz à effet de serre des entreprises dans le monde, souligne que le milieu des matériaux (concernant l’acier, mais aussi le ciment, le secteur minier et le domaine chimique) représente 38 % des émissions mondiales… Et seulement 5 % des investissements bas carbone en 2019.

Aujourd’hui, 75 % de la production mondiale d’acier repose sur la filière primaire, nécessitant l’usage de fer et de coke (agent réducteur et combustible) primaires. Environ 20 % dépend de la filière de recyclage (production d’acier dans des fours à arc électrique à partir de ferraille issue de la récupération). Enfin, il existe une autre filière permettant d’avoir un acier partiellement recyclé de qualité identique à la filière primaire (car le recyclage classique implique des variations de qualité dépendantes des matières d’origine) qui n’englobe pas plus de 5 % de la production mondiale.

L’acier zéro carbone représente-t-il l’avenir de la sidérurgie

Pourquoi l’acier zéro carbone est-il si difficile à produire ?

Les professionnels de la sidérurgie, notamment dans l’hexagone – l’industrie en France étant très attractif – sont techniquement prêts à franchir le cap de l’acier zéro carbone. En effet, ils disposent des technologies et des processus pour adapter leurs méthodes de production, mais ils ont besoin de financements pour se lancer, car cela représente des milliards d’euros d’investissement.

Très concrètement, on peut réduire les rejets de CO2 en utilisant la biomasse à la place du charbon comme combustible, ou encore revaloriser le dioxyde de carbone en bio-ethanol. Selon les estimations des professionnels, l’acier décarboné produit à l’hydrogène pourrait coûter jusqu’à 20 % plus cher que l’acier fabriqué avec le coke.

Si vous souhaitez des informations complémentaires concernant l’acier zéro carbone, n’hésitez pas à contacter un professionnel de la sous-traitance industrielle.