Bilan de la sous-traitance en 2016

Bilan de la sous-traitance en 2016

19 décembre 2016
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Le mois de décembre est propice à l’établissement des bilans : quelle conclusion tire-t-on de l’état de santé du marché de la sous-traitance industrielle ? Quels sont les chiffres à retenir ? Et surtout, quelle perspective a-t-on pour 2017 ?

La bonne conjoncture de la sous-traitance industrielle

L’année 2014 a marqué le début d’une nouvelle ère pour la sous-traitance industrielle. Après plusieurs années à subir une conjoncture défavorable, le paysage s’éclaircit avec un timide retour à la croissance. Une tendance confirmée l’année suivante, en 2015, avec un bilan positif de plus de 3 %.

L’année 2016 continue sur cet élan et enregistre également une croissance positive. Le secteur ayant profité de la baisse du prix du pétrole et des matières premières. Tout comme d’une parité euro/dollar, favorisant naturellement l’Europe.

Parallèlement, la baisse des prix, consécutive à la très forte concurrence, observée entre les sous-traitants, n’a pas dépassé les 0,15 %. Ces professionnels étant parvenus à augmenter leur niveau de rentabilité, via le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) et de meilleurs plans de charge de leurs usines.

bilan sous traitance industrielle

Une croissance de plus de 3 %

Le bilan chiffré de l’année 2016 dans la sous-traitance industrielle 2016 fait état d’une hausse de 3,2 % pour le chiffre d’affaires et de 3,6 % en volume.

Si le secteur au cœur de l’hexagone a enregistré une augmentation de 2,2 %, l’export est définitivement le moteur de cette croissance depuis 2008. Et pour cause, 28 % de l’activité française est destinée à l’exportation, voire 60 % si l’on inclut les exportations des donneurs d’ordre. Un chiffre qui devrait croître de 5,8 % en 2016.

En détail, les industries mécaniques prévoient une hausse de 1,6 %, l’excellente forme du secteur automobile (31 % du chiffre d’affaires de la sous-traitance) contrebalance l’accalmie enregistrée par l’aéronautique (20 % du chiffre d’affaires).

Si les usines du futur impliquent de s’équiper en robots, cela nécessite un fort investissement, réalisable avec de belles marges. Or, beaucoup de donneurs d’ordres choisissent de s’implanter à l’étranger, baissant de fait l’activité des sous-traitants français. Pour autant, « Il y a un réveil de l’investissement. En un an, le nombre de robots vendus en France a bondi de 20 % », souligne Bruno Grandjean, le président de la FIM (Fédération des industries mécaniques). Sans compter que les évolutions législatives devraient pouvoir aider à soigner les marges et donc, les investissements…